CELIAPP: le nouvel outil des premiers acheteurs et suivi des marchés

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CELIAPP: le nouvel outil des premiers acheteurs et suivi des marchés

CELIAPP: le nouvel outil des premiers acheteurs

Vous avez été nombreux à nous poser des questions sur le CELIAPP depuis son annonce. Nous avons décidé de vous faire un résumé des informations connus pour le moment.

Le CELIAPP pour qui?

Le CELIAPP s’adresse à des résidents canadiens de 18 ans à 71 ans qui ne possédaient pas de propriété dans l’année d’ouverture du compte ni dans les quatre années précédentes. Les cotisations à ce régime sont déductibles du revenu, alors que les retraits sont non imposables s’ils sont faits pour l’achat d’une première propriété admissible. On peut faire un retrait pour l’achat d’une seule propriété à vie. Autrement, les retraits sont imposables.

Les limites du CELIAPP

Le plafond annuel des cotisations au CELIAPP est de 8 000 $ et le plafond à vie est de 40 000 $, indépendamment du revenu. Ces montants ne sont pas indexés dans le temps. Les droits annuels inutilisés sont non cumulables.

On peut transférer des sommes en provenance d’un REER dans le CELIAPP, si on respecte les limites annuelles et cumulatives de cotisation. Or, un tel transfert ne vient pas rétablir l’espace REER utilisé pour ce faire, ni permettre de déduire de nouveau.

Le CELIAPP échoit soit dans l’année qui suit celle d’un retrait pour acheter une propriété admissible, soit 15 ans après son ouverture ou le 31 décembre de l’année où son détenteur atteint 71 ans. L’épargne qui n’est pas utilisée pour acheter une habitation pourra être transférée de manière non imposable à un REER ou à un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), soit être retirée de manière imposable. Contrairement au régime enregistré d’épargne-études (REEE), l’auteur du transfert n’aura pas besoin d’avoir de l’espace REER pour ce faire.

CELIAPP ou RAP ?

Un client ne pourra pas se prévaloir du CELIAPP s’il a recours au régime d’accession à la propriété (RAP) et vice versa. Or, même si un client a cotisé au CELIAPP, il pourrait tout de même effectuer un RAP. Le client pourrait continuer de cotiser au CELIAPP après l’achat de sa propriété, puis transférer plus tard au REER les sommes accumulées au CELIAPP. 

Doit-on privilégier le RAP ou le CELIAPP ? À court terme, le RAP risque de rester plus intéressant car nous pourrons retirer jusqu’à 35 000$ alors que le CELIAPP va nous limiter à 8 000$ par an. Il faudra donc attendre 2027 pour pouvoir profiter du 40 000$ dans le CELIAPP. Rendu à ce moment là, il n’y aura pas vraiment de raison de privilégier le RAP.

Délai de mise en application?

Alors que le CELIAPP entre en vigueur en 2023, nous ne sommes pas certains qu’il sera réellement disponible avant la fin de l’année. Le gouvernement doit donner ses indications finales d’ici la fin mars 2023. Ensuite, il restera aux institutions financières et aux compagnies de fonds à mettre en place les régimes et les systèmes informatiques pour respecter les exigences du gouvernement.

Des négociations sont en cours pour permettre de pouvoir cotiser 16 000$ en 2024 si le CELIAPP n’est pas disponible d’ici la fin 2023. Nous vous tiendrons bien sûr au courant des détails.

Suivi des marchés

Résumé du mois

Le mois de novembre aura été riche en actualité avec les élections de mi-mandat aux États-Unis, la baisse de l’inflation aux États-Unis et au Canada et la gestion de la COVID-19 en Chine.

Le passage des élections de mi-mandat et la première vraie baisse de l’inflation aux États-Unis aura fortement stimuler les marchés boursiers vers la hausse laissant espérant que le pire est dernier nous. L’inflation a continué aussi à diminuer au Canada et en Europe stimulant là aussi les marchés.  

Le discours de Jerome Powell à la fin du mois à aussi laisser entendre que les hausses de taux aux États-Unis aller ralentir pour leur laisser le temps d’effectuer leur travail. On s’attend à avoir une hausse de 0.5% aux États-Unis et de 0.25% au Canada.

La gestion de la COVID Zéro en Chine semble vouloir toucher à sa fin après les manifestations vues dans différentes villes chinoises. La Commission nationale de la santé de la Chine a annoncé qu’elle allait augmenter le taux de vaccination qui devrait permettre à terme une réouverture complète de l’économie.

États-Unis :

Une forte reprise des actions américaines mercredi a compensé l’impact de la baisse de lundi, envoyant les principaux indices à des gains hebdomadaires modestes. Le NASDAQ a gagné 2,09%, le S&P 500 a progressé de 1,13% et le NASDAQ a terminé en légère hausse.

Les évaluations boursières au sein du S&P500 se chiffrent maintenant à 17,7x les bénéfices anticipés.

Données économiques :

Le marché du travail demeure une source de force dans l’économie américaine affaiblie, puisque 263 000 nouveaux emplois ont été créés en novembre, après un gain révisé à la hausse de 284 000 en octobre. Il s’agit du quatrième mois consécutif où les créations d’emplois se situent dans une fourchette de 200 000 à 300 000 et du 23e mois consécutif où elles sont au moins de 200 000.

Le taux de chômage s’est maintenu à 3,7 % et le taux de participation ayant diminué à 62,1%. Le salaire horaire moyen a augmenté deux fois plus que prévu après une révision à la hausse du mois précédent. En effet, le salaire horaire moyen a augmenté de 0,6 % en novembre, ce qui représente la plus forte hausse depuis janvier. Il s’agit donc d’une augmentation de 5,1 % par rapport à l’année précédente.

La confiance des consommateurs et l’activité manufacturière montrent des signes d’affaiblissement :

En octobre, les dépenses de consommation ont augmenté de 0,8 %, ou de 0,5 % sur une base corrigée de l’inflation. L’indice de base des prix des dépenses de consommation personnelle, qui exclut les coûts volatils de l’alimentation et de l’énergie, a augmenté de 5,0 % en glissement annuel, ce qui représente un ralentissement par rapport au taux d’inflation de 5,2 % enregistré en septembre.

Toutefois, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board a baissé en novembre, l’enquête ayant enregistré une hausse des prévisions d’inflation et une réticence accrue des ménages à acheter des articles coûteux au cours des six prochains mois.

L’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’Institute for Supply Management pour le secteur manufacturier a glissé vers des niveaux correspondant à une contraction de l’activité pour la première fois depuis mai 2020, l’environnement économique incertain semblant peser sur la demande (voir image ci-dessous).

United States Manufacturing PMI:

Commentaires de Jerome Powell :

Les actions ont fortement progressé le dernier jour de novembre, le marché ayant réagi à un discours prononcé par M. Powell à la Brookings Institution.

Lors de son discours, M. Powell a souligné le risque d’assouplir la politique monétaire trop tôt et a réaffirmé que le taux d’intérêt maximal pour ce cycle de resserrement est susceptible d’être « un peu plus élevé » que les estimations précédentes.

Les taux pourraient également rester plus élevés pendant plus longtemps, selon le président de la Fed, qui a également reconnu que la banque centrale est consciente que les effets de la politique monétaire prennent du temps à se répercuter sur l’économie. Compte tenu de ce décalage, M. Powell a indiqué que la Fed pourrait ralentir le rythme des hausses de taux dès la réunion du Comité fédéral de l’open market de mi-décembre 2022.

Le marché (d’après les contrats à terme sur les fonds fédéraux) s’attend toujours à une hausse de 50 points de base le 14 décembre. Les taux devraient alors culminer autour du niveau de 5 % pour la borne supérieure, avec deux baisses de 25 points de base prévues au second semestre 2023.

Sommaire des bénéfices des entreprises américaines :

Les entreprises de l’indice S&P 500 ont enregistré une hausse moyenne des bénéfices de 2,4 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, selon les données FactSet de la saison des bénéfices qui vient de s’achever. Ce résultat a marqué le taux de croissance le plus faible depuis le troisième trimestre de 2020. Pour le troisième trimestre consécutif, l’énergie a été la plus forte parmi les 11 secteurs, avec une croissance des bénéfices de 137,0 % au dernier trimestre.

À noter que 70 % des sociétés ont déclaré un bénéfice par action supérieur aux anticipations, ce qui est inférieur à la moyenne sur 5 ans de 77 %.

Canada :

L’indice composite S&P/TSX a clôturé en baisse de seulement 0,2 % au niveau de 20 500 vendredi, alors que les investisseurs réévaluaient la trajectoire de la politique monétaire. D’une part, des données sur l’emploi plus fortes que prévu ont augmenté les paris que les banques centrales pourraient agir plus agressivement pour resserrer leur politique. Le TSX a finalement conclu la semaine en hausse de 0,50%.

Performances sectorielles au sein du S&P/TSX :

Nouveaux emplois, taux de chômage et autres données économiques :

L’emploi au Canada a augmenté pour un troisième mois consécutif, mais ce faible gain laisse les options de la Banque du Canada ouvertes à l’approche de sa dernière décision politique de l’année.

L’économie n’a créé que 10 100 emplois en novembre, tandis que le taux de chômage est passé à 5,1 % en raison de la baisse du taux d’activité, a indiqué Statistique Canada à Ottawa. Les gains d’emplois étaient conformes à l’estimation médiane d’un sondage de Bloomberg, les économistes s’attendant à un taux de chômage de 5,3 %.

Mais comme le taux de chômage est revenu à des niveaux proches des records et que l’emploi par âge de base est en hausse, les données soulèveront des questions quant à savoir si les gains d’emploi plus faibles sont le résultat d’un ralentissement de la demande dans l’économie canadienne ou d’une diminution rapide de l’offre de main-d’œuvre.

Les chiffres de vendredi constituent le dernier élément clé de la décision de taux de la banque centrale du 7 décembre. Le marché obligataire table sur une hausse de 25 points de base la semaine prochaine.

La hausse des salaires est l’un des facteurs qui mettent sous pression le gouverneur Tiff Macklem, alors que la banque centrale tente de juguler l’inflation. Ils n’ont montré aucun signe de ralentissement en novembre, le salaire horaire moyen ayant augmenté de 5,6 % par rapport à l’année précédente, soit le même rythme qu’en octobre. Il s’agit du sixième mois consécutif d’augmentation supérieure à 5 %.

En outre, plus tôt cette semaine, Statistique Canada a déclaré que le produit intérieur brut du troisième trimestre a presque doublé les attentes avec un gain annualisé de 2,9 %. Mais une estimation rapide pour le mois d’octobre suggère que la dynamique s’est arrêtée. La consommation des ménages ralentit et l’investissement dans le logement a chuté dans un contexte de hausse rapide des coûts d’emprunt.

Économies européennes :

Les actions en Europe ont augmenté pour la septième semaine consécutive, la baisse de l’inflation ayant stimulé l’espoir que les banques centrales pourraient ralentir le rythme de leur resserrement monétaire. Les signes indiquant que la Chine assouplit certaines restrictions liées au coronavirus ont également soutenu le sentiment. En monnaie locale, l’indice paneuropéen STOXX Europe 600 a terminé la semaine en hausse de 0,58 %. Les indices boursiers des principaux pays ont été mitigés. L’indice français CAC 40 a progressé de 0,44 %, l’indice allemand DAX est resté à peu près stable et l’indice italien FTSE MIB a reculé de 0,39 %. L’indice FTSE 100 du Royaume-Uni a gagné 0,93 %.

Ralentissement de l’inflation dans la zone euro, amélioration du climat économique :

L’inflation dans la zone euro a ralenti en novembre pour la première fois en 17 mois. Des augmentations moins importantes des coûts de l’énergie et des services ont contribué à faire baisser plus que prévu la croissance des prix à la consommation, qui est passée d’un niveau record de 10,6 % en octobre à 10 %. L’inflation a décéléré dans 14 des 19 États membres de la zone euro.

L’enquête de la Commission européenne sur le climat économique a fourni un autre signe indiquant que les consommateurs et les entreprises sont moins pessimistes quant aux perspectives économiques. La confiance économique de la zone euro a rebondi en novembre après avoir atteint son niveau le plus bas depuis deux ans – la première augmentation depuis février, lorsque la Russie a envahi l’Ukraine. En outre, les prévisions d’inflation ont fortement diminué.

Christine Lagarde, présidente de la BCE, laisse entrevoir de nouvelles hausses de taux :

Les responsables des banques centrales ont continué d’indiquer que les taux d’intérêt sont susceptibles de continuer à augmenter. Avant la publication des dernières données sur les prix à la consommation, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré au Parlement européen que l’inflation dans la zone euro n’avait pas encore atteint son pic et qu’elle pourrait même s’accélérer dans les mois à venir.

Les traders voient le taux de dépôt de la BCE atteindre un pic juste en dessous de 3 %.

Chine :

Les actions chinoises ont progressé grâce aux signes indiquant que la Fed allait ralentir le rythme des hausses de taux d’intérêt et que Pékin se rapprochait d’une réouverture complète de l’économie après des mois de contrôle de la pandémie.

Pékin assouplit les mesures de quarantaine après des protestations :

Les marchés chinois ont chuté en début de semaine dernière à la suite d’informations faisant état de troubles civils dans les grandes villes du pays au cours du week-end. Les protestations ont commencé après qu’un incendie à Urumqi, la capitale de la province du Xinjiang, ait tué 10 personnes, ce que les manifestants ont attribué aux restrictions liées au coronavirus.

Des signes indiquant que la Chine s’éloignait de son approche de tolérance zéro à l’égard du coronavirus ont apaisé le sentiment. En effet, la Commission nationale de la santé de la Chine a annoncé qu’elle allait augmenter les taux de vaccination des personnes âgées, une mesure jugée cruciale pour la réouverture complète de l’économie.

Les indices PMI déçoivent :

Dans l’actualité économique, les indices PMI officiels pour l’industrie manufacturière et non manufacturière ont faibli en novembre. L’indice privé Caixin China General Manufacturing PMI a augmenté plus que prévu à 49,4 par rapport à la lecture d’octobre. Cependant, la mesure est restée sous la barre des 50, indiquant une contraction, les épidémies de coronavirus ayant réduit l’activité manufacturière dans tout le pays.

Sources: Placements Mackenzie, Barron’s, Reuters, Bloomberg, FactSet, CNBC, tradingeconomics, Moody’s.

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